Premier épisode de la série des Castlevania à sortir sur une console Sega, Bloodlines est aussi un des rares jeux à avoir été davantage censuré en Europe qu’aux USA, certainement à cause de l’Allemagne. La version américaine est ainsi bien plus sanglante que la nôtre.

Je suis bien incapable de situer cet épisode dans la chronologie de la série, je vous dirai donc seulement qu’il faut cette fois vaincre la nièce de Dracula qui veut ramener son tonton à la non-vie après qu’il ait été tué pat Van Helsing 20 ans plus tôt. Pour cela, nous avons le choix entre John Morris, qui utilise le fouet Vampire Killer, et Eric Lecarde, qui utilise une lance. Le fouet a une meilleure portée, alors que la lance est plus rapide, mais les vraies différences se situent ailleurs : Eric pour frapper dans toutes les directions quand il est au sol, possède un super saut et a une attaque tournoyante, alors que John ne peut frapper vers le haut que lors d’un saut, mais peut s’accrocher au plafond. En plus de l’arme principale, upgradable 3 fois, on peut ramasser trois armes secondaires différentes : le boomerang, la hache et l’eau bénite, qui servent de smart bomb lorsqu’on a atteint le niveau max de l’arme principale.

Le jeu ressemble un peu à un remake d’une version NES avec les capacités de la MD : les sprites sont petits et pas vraiment bien animés, les bruitages sont risibles et les couleurs font très 8 bits, même si leur choix sert bien l’ambiance glauque du jeu, avec les ennemis qui meurent en explosion de tripes, et les plateformes qui dégoulinent de sang. Les musiques sont excellentes, avec un rendu symphonique assez étonnant pour de la MD. Le jeu n’est pas facile, et ce dès le premier stage, car les bonus de vie sont inexistants, mais je n’ai pas de reproche à faire à la jouabilité. Je ne sais pas ce que vaut cet épisode par rapport à ses concurrents, mais dans l’absolu il s’agit là d’un très bon titre.