Bug Blasters - The Exterminators

Rédigé par Shenron

L’histoire de Bug Blasters est singulière : développé en 1994, à l’époque, mais édité en 2002 par Good Deal Games.

Pourquoi le jeu n’est il pas sorti ? Plusieurs théories s’affrontent : complot des éditeurs concurrents, crainte d’être trop en avance sur son temps et d’être incompris par une partie du public... cependant la majorité des experts s’accordent plutôt sur celle-ci : Bug Blasters est probablement un des pires nanars que le jeu vidéo ait connu, juste derrière Plumbers don’t Wear Ties sur 3DO.

En effet, Bug Blasters est un film interactif dont le gameplay est composé de séquences de gunshooting. Pourquoi pas, hein, c’est le cas de pas mal de jeux sur MCD. La différence, c’est que les séquences vidéo conjuguent un manque de budget effarant, un amateurisme total et un mauvais goût flagrant, à tel point qu’on se demande si tout le budget n’est pas parti dans la cocaïne.

Je vous résume le scénario : la ville (je sais plus laquelle, LA ou San Francisco) est envahie par des insectes mutants qui veulent prendre le pouvoir. La seule solution : appeler les Bug Blasters, une équipe de chasseurs d’insectes qui ressemblent à des Ghostbusters sous acide. L’équipe ne déborde pas de charisme, et je soupçonne le casting d’avoir été fait à un arrêt de bus, mais ce n’est pas la seule chose nanardesque dans le film : les décors semblent tirés d’un film Asylum (je crois avoir reconnu un même endroit éclairé de deux façons différentes), les effets spéciaux sont pathétiques, les prises ont été faites en une seule fois, et la prise de son n’a pas été retouchée, les dialogues et les scènes d’action sont ponctués de bruitages cartoon ridicules, le camion des héros est un jouet majorette tuné, et les insectes... Ah, les insectes... Fourmis, araignées ou abeilles, en papier mâché ou en CGI lamentables, dont on devine presque les fils qui les tiennent au plafond... Mieux encore, des cinématiques nous montrent les chefs des insectes, bestioles vaguement anthropomorphiques qui sont en fait des “acteurs” dans un déguisement en mousse qui ferait honte à une émission pour enfant polonaise des années 70, mis en scène dans des saynètes nonsensiques.

Et les combats ! Je vous conseille, si vous essayez le jeu, de laisser les cadres verts qui détourent les hitbox ennemies (c’était mon seul commentaire sur le gameplay). A chaque insecte touché, on aura droit à son explosion, assortie d’un “pouêt” et d’étincelles, suivi d’une séquence vidéo d’un micro chargement d’une demie seconde sous la forme d’une petite vidéo, avec soit un héros tout content, soit d’un gros plan sur une fourmi. Aucun challenge, que de la destruction de neurones : j’ai joué une bonne demie heure, avant de sentir mon cerveau couler par les oreilles. Tout, tout dans ce jeu est cheap et nawak, et c’est pour ça que je lui donne la note de :

Verdict :

SHENRON APPROVED