Bakuden : Unbalanced Zone

Rédigé par Shenron

Ce qui est sympa avec le MCD, c’est qu’on découvre des ovnis, comme ce Bakuden, et dès l’écran-titre, on est fixé : 4 visages digitalisés (que je suppose célèbres) en noir et blanc, posés sur des corps dessinés au crayon gras et à peine animés, chantent le titre du jeu en choeur. Ça dure 2 minutes faciles, et on se demande déjà à quoi on est en train de jouer.

En fait, il s’agit d’un dessin (pas trop) animé et (vaguement interactif). Les 4 messieurs de l’écran titre débarquent, vêtus d’une toge, dans la chambre d’un adolescent, occupé à jouer à la console, et blablatent pendant 5 minutes. Puis on prend la main, et on a le choix entre 5 actions : 5 sont fatales au héros, la dernière permet de continuer, mais un mauvais choix n’a aucune autre conséquence qu’une animation rigolote. On peut donc se servir de ses yeux, de ses poings, d’un objet, de sa bouche ou donner sa langue au chat. Une fois la bonne action accomplie, le héros se fait kidnapper par les 4 bonshommes, et emporter vers la “Unbalanced Zone”, qui est une succession de petites épreuves où la narration prend une place importante. Dans la première, le garçon atterrit sur la tête du chef d’une tribu cannibale, qui du coup le prend pour un dieu. Mais en se promenant dans la jungle, il marche sur la queue d’une bête sauvage, et il faut lui échapper, en choissant la bonne action. Et ainsi de suite.

Le style graphique naïf/je m’en foutiste du soft est déstabilisant mais pas désagréable, d’autant que l’esthétique fait très dessin animé, malgré l’animation minimaliste. Par contre tous les dialogues sont doublés, sans que qui que se soit ne semble être posé la question de faire un minimum de synchro labiale. Le jeu est très bavard, bourré de courts loadings, et on ne prend que très rarement la main. Le jeu se veut humoristique, parfois ça marche, mais le plus souvent pas vraiment, en tout cas pour ce qui est des gags visuels. Certainement un nouvel exemple de décalage culturel, mais le rythme apathique du jeu ne pousse pas vraiment à persévérer.

Verdict :

MEDIOCRE dans le doute.