Beauty and the Beast : Belle’s Quest

Rédigé par Shenron

Développé par le studio qui se rendra plus tard coupable des jeux Barbie, Beauty and the Beast a pour originalité d’être découpé en deux jeux : un où on incarne Belle, et l’autre où on dirige la Bête. Je soupçonne d’ailleurs fortement, vu la tête de l’écran titre de Belle’s Quest, les deux jeux de n’en faire qu’un à l’origine.

Celui avec Belle est plutôt destiné aux filles, car il n’y a aucune forme de violence : au début du jeu, on doit juste traverser le village pour aller dans la forêt, où les seuls dangers sont des oiseaux qu’il faut éviter en se baissant ou en sautant par dessus. Rapidement, un rocher nous bloque le passage, et il faut aller demander à Gaston de le déplacer. Une fois que c’est fait, on peut continuer notre progression, ramasser un livre et retourner chez nous. Et hop, le premier des cinq niveaux est terminé ! Par la suite, l’intrigue suit celle du film, puisque le père de Belle ne revenant pas, celle-ci s’aventure dans une forêt labyrinthique, et on se retrouve dans ce genre de niveaux où tous les tableaux se ressemblent, et où il faut essayer de trouver son chemin en prenant des points de repère. J’ai toujours été nulle à ça, donc j’ai triché pour aller au stage suivant, le château de la Bête : rebelote ! A nouveau une saleté de labyrinthe !

Donc bon, c’est pas très intéressant tout ça. Il n’y évidemment pas de vraie difficulté, manquerait plus qu’on traumatise les petites filles, mais pas de vrai intérêt non plus. C’est même limite du foutage de gueule à ce niveau. Parce qu’on peut dire qu’on est dans la cible, patati patata, n’empêche qu’on reproduit des schémas sexistes, en prenant bien soi de développer tout esprit de compétition chez les petites filles, pour qu’elles restent à leur place. C’est comme pour les joueurs : aux petits garçons les camions de pompier, et aux filles les fers à repasser, les aspirateurs ou les chariots de femme de ménage.

Mais je m’égare. Et le jeu est très joli : le village est bizarrement rendu, mais les décors suivants sont très réussis, et le choix des couleurs fait très “dessin animé”. Les niveaux sont également entrecoupés de jolies images fixes, et l’animation de Belle est excellente, tant qu’elle ne saute pas : sa démarche est aérienne, décomposées mais pas ridicule, du bon boulot. La musique est également correcte.

Mais bon, c’est chiant. Et un peu sexiste, aussi, quand même.

Verdict :

MAUVAIS