Dans ma collection-terminé

Cette fois ci carrément tiré du deuxième film Batman de Tim Burton, Batman Returns fait l’effort de coller plutôt bien au métrage, aussi bien en termes de scénario que de direction artistiques, car on retrouve les tons bleu/mauve de Gotham, ainsi que des méchants du film.

Ici Batman peut non seulement lancer des batarangs, mais aussi des bombes paralysantes ou des chauves-souris (!), mais en nombre limité. Sinon il doit se contenter de ses petits poings (et pieds) musclés pour terrasser ses ennemis. Il est également possible de se servir de son grappin pour grimper sur des plateformes surélevées, aussi bien à terre qu’en plein saut, et planer avec sa cape sur de courtes distances.

Malheureusement tout ça fait beaucoup de commandes pour trois boutons, et on doit donc renoncer à la possibilité de lancer des projectiles en plein saut, ce qui est extrêmement handicapant. En effet, contrairement à l’usage, les coups des ennemis ont une priorité supérieure à celle du héros, ce qui fait que, typiquement, si un méchant de base vous attaque avec un coup de pied sauté, vous n’avez aucune chance de l’intercepter sans prendre un coup. J’ai tout essayé : le coup de poing ne marche pas, le coup sauté non plus, lancer un projectile prend trop de temps. Il reste donc la fuite, dans l’espoir de prendre assez de distance pour pouvoir jeter un batarang, s’il nous en reste. Ça la fiche mal pour Batman, quand même. Et je ne vous parle même pas des boss, c’est pareil mais au carré.

Globalement le jeu souffre de le lourdeur de sa maniabilité. Il ne répond pas tout à fait au droit et à l’oeil, en particulier au niveau des attaques et du maniement du grappin. Pour ce dernier, il faut regarder vers le haut, puis appuyer sur C, mais pas trop tôt, sinon ça ne marche pas. Le level design est pour sa part assez paresseux ; on retrouve souvent les mêmes agencements de plateformes et d’ennemis plusieurs fois dans un même stage, et il y a pléthore de pièges mortels d’autant plus injustes qu’on galère pas mal pour ajuster ses sauts.

Restent des graphismes pas gégé mais qui vont en s’améliorant, et avec une patte pas inintéressante, et des musiques pas mal. J’ai triché pour le finir : le nombre très limité de projectiles est un énorme handicap qui demande de connaître l’emplacement des ennemis par cœur, les réflexes étant complètement inutiles. Un titre qui avait du potentiel, gâché par le manque de jugeote des développeurs.