Adapté du film du même nom, connu chez nous sous le titre “Bébé part en vadrouille�, Baby’s Day Out nous demande de mener à bon port le bébé héros du film, non pas en le dirigeant directement, ce serait trop facile, mais en incarnant son ange gardien, et en déplaçant des objets autour de lui ou en lui ouvrant des portes. Le bébé, lui, comme un lemming, avance sans arrêt et fait demi-tour au moindre obstacle. On peut donc déplacer l’ange gardien, ou seulement ses yeux pour avoir une idée de la configuration du niveau, et saisir ou incarner des objets pour aider le marmot. Par exemple un bloc avec une flèche vers le haut sous une échelle et hop ! Bébé monte. Il faut donc arriver à la fin du stage dans le temps imparti, et si possible avant que Bébé ne pleure. Il y a du potentiel. Gâché, malheureusement.

Déjà, l’ange gardien, malgré le fait qu’il soit immatériel (en tous cas c’est comme ça que j’imagine un ange gardien) est bloqué par les mêmes éléments du décor que le bébé, il peut juste voler, lui. Pour grimper une échelle, il faut donc incarner une paire de chaussures. Supaire.

Mais surtout, l’ange se déplace avec une inertie proprement scandaleuse. C’est la croix et la bannière pour se déplacer, on met trois ans à s’arrêter. Même pour utiliser un objet ! Normalement, c’est A pour prendre et lâcher un objet, ou en incarner un. Mais des fois non. Des fois, on prend un objet, et on veut le lâcher. Alors on appuie sur A, sur B, sur C, puis plus longuement au cas où, puis sur un bouton + une direction, sur plusieurs boutons à la fois, rien ne se passe, et puis on finit par appuyer sur Echap parce que hein, ça va bien 5 minutes.

En plus, désolée mais les niveaux c’est n’importe quoi. Que fait un bébé au milieu de plateformes, entouré de caisses, d’échelle, et de portes métalliques nécessitant des clés magiques flottant à l’autre bout du niveau ? On n’y croit pas. Croyez-moi ou pas, mais ça fait trop jeu vidéo.

Sérieusement, le seul moyen de rendre ce jeu plus énervant aurait été de mettre une jauge de gestion du caca en odorama.