Annet Futatabi

Rédigé par Shenron

Annet Futatabi (qu’on peut traduire par “Annet à nouveau”) fait suite à El Viento et Ernest Evans, deux jeux d’action/plateforme du même studio qui sont sortis auparavant sur MD et qui partagent le même univers, et dont je parlerai plus avant quand j’aborderai la lettre E. Contrairement à ses prédécesseurs, Annet Futatabi est un beat’em all, dans lequel, comme son nom l’indique, on dirige la chasseuse de trésor Annet.

Alors, ce que j’aime bien, avec Wolfteam, c’est qu’ils font toujours des intros super chiadées pour des jeux qui au final se révèlent en général moyens bof. Annet Futatabi ne fait pas exception, mais je l’aime encore plus parce que même l’intro vaguement animée fait cheap. Dans sa réalisation, d’abord, avec un chara-design inconsistant d’un plan à l’autre, le réemploi du même zoom sur un biplan 6 plans de suite, et une chanson sympa mais qui crachote à mort. Dans sa mise en scène, ensuite. Ernest et Annet se retrouvent dans un château louche, genre Transylvanie, qui appartient à une aristocrate. Evidemment, la doubleuse (pour le coup, les voix sont nickel) parle avec le ton typique des grandes dames dans les animes japonais : elle articule beaucoup, et prend une voix de gorge (si vous avez vu Ranma ½ en VO, imaginez Kodachi la rose noire. Ou à peu près n'importe quel personnage féminin de Lady Oscar , ça marche aussi). Tellement caricatural, que je suis mise à imiter son rire caractéristique... et au même moment, le perso en faisait de même. Je ne vous dis pas le fou rire que j’ai piqué

Bref, la méchante dame envoie ses sbires piquer le collier d’Annet, qui se défend, et c’est comme ça qu’on commence à tataner du béret vert, du vilain en collant et du chevalier en armure. La palette de coups d’Annet est honnête : elle ne possède qu’un seul enchaînement, mais peut aggriper et balancer ses ennemis, courir dans toutes les directions et enchaîner avec un high kick ou encore faire un super coup sauté. Le problème, c’est qu’elle ne frappe pas fort et qu’elle encaisse mal : une fois à terre, on met 2-3 secondes à se relever et être à nouveau opérationnel, ce qui permet aux ennemis de lâchement nous enchainer. Ils peuvent aussi casser notre combo, ce qui est injuste. Annet possède aussi une magie, qui se charge sur plusieurs niveaux de puissance avec une jauge. Mais là encore, c’est un peu faiblard car même le sort le plus puissant, la Mort, ne tue pas systématiquement les ennemis. Et en plus la magie est désactivée contre les boss. A ce sujet, je n’ai pas réussi à battre le premier boss qui peut tuer en un seul coup.

Le jeu se tient au niveau technique : on a vu bien mieux sur MD, surtout en 1993, mais ça reste dans la moyenne et surtout de bon goût. Le sprite d’Annet est très détaillé et bien animé, au contraire des ennemis. J’ai remarqué quelques clignotements de sprite, mais c’est peut être du à l’émulation. Les musiques sont très sympa et le jeu bénéficie de très bonnes digits vocales. Annet répond bien, mais certaines collisions sont un peu hasardeuses et le jeu manque de rythme et de punch, sans parler du fait qu’on n’a qu’une seule vie et qu’en cas de mort, on recommence le niveau en cours depuis le début. Et il n’y a même pas de mode deux joueurs.

Bref, Annet Futatabi semble être un jeu Wolfteam classique : pas mal esbroufe pour peu de résultats, mais c’est toujours assez raisonnablement torché pour occuper une après-midi pluvieuse.

Verdict :

MOYEN