Animaniacs

Rédigé par Shenron

Les Animaniacs est une série de la Warner Bros. produite de 1993 à 1998. Créée après les Tiny Toons, elle en reprend la structure (les épisodes comportent en général 3 sketches) et à peu près l’esprit, mais en plus déjantée : elle n’a pas l’héritage des personnages cultes de la Warner à assumer, et se permet donc de sacrés délires, introduisant un paquet de personnages loufoques et se permettant souvent de briser le quatrième mur. On retiendra surtout les personnages de Minus et Cortex, ou encore le célèbre “Salut, Nounou !”.

Le jeu permet d’incarner les personnages phares de la série : Yakko, Wakko et Dot, qui rêvent de pouvoir approcher leurs héros de films préférés. Pour cela, ils décident d’ouvrir une boutique de souvenirs, et vont donc se procurer différents artefacts, qu’ils vont piquer sur les plateaux de tournage d’un film d’aventure à la Indiana Jones, d’un clone de Star Wars ou d’un Slasher.

Le jeu reprend le principe de Lost Vikings , chaque perso ayant une capacité qui lui est propre : Yakko peut mettre des coups de Jokari et bouger les caisses, Wakko frappe avec son marteau, et Dot fait des bisous. Il s’agit donc d’alterner entre les personnages pour passer les différents obstacles et ennemis. Le jeu est particulièrement user friendly, proposant un court niveau tutoriel et un premier stage à la difficulté croissante, mais qui devient vite élevée. Le jeu regorge de phases où on n’a pas vraiment le temps de réfléchir au choix du protagoniste (d’autant que le temps est très limité), de passages dans lesquels la marche à suivre n’est pas forcément claire tout de suite, ou pire, de pièges cruels qui font retourner en arrière, et il faudra se faire avoir avant de connaître la marche à suivre. Je suis même tombée une ou deux fois sur des deadlocks. De plus, malgré son côté réflexion, l’aspect plateforme n’est pas négligé, et on trouve quelques passages vraiment coton. Par contre, la jouabilité est vraiment nickel, le switch entre les persos est quasi instantané et les sauts sont précis.

Techniquement le jeu est très bon, fidèle au style et à l’esprit du DA. Seules les phases de dialogue interstage sont décevantes. On retrouve dans les décors tous les clichés du genre rencontré : par exemple, dans le stage à l’Indiana Jones, on a droit au boulet qui nous poursuit, à la fosse à serpents, ou encore au chemin invisible. L’humour est également présent à travers les dialogues, dont celui de l’intro où Yakko explique qu’il est tout à fait logique, à une époque où la convergence entre les différents médias est la norme, de trouver des personnages de DA dans un jeu vidéo...

Bonne note donc pour Animaniacs, mais pas excellente Ă  cause de ses quelques approximations de level design qui cassent le trip.

Verdict :

BIEN