Prince of Persia fait partie de ces grands hits du jeu-video qui ont été adaptés sur énormément de machines, micro-ordinateurs comme consoles. Et bonne nouvelle : la version Snes fait partie des meilleures.
On dirige donc un jeune héros amoureux d'une princesse qui évolue dans un royaume sorti des contes des mille et une nuits. Un méchant vizir a renversé le sultan et pris le pouvoir de force. Il enferme la princesse qu'il compte forcer à l'épouser pour devenir officiellement le nouveau souverain du pays. Le héros est jeté au cachot et a 2 heures pour secourir la belle.
Bénéficiant d'une animation remarquable qui fit sensation lors de la sortie du jeu (sur Apple 2, rendez-vous compte !), le héros peut se déplacer prudemment ou courir avec grâce, bondir par dessus les obstacles et les pièges, s'accrocher un peu partout pour se hisser vers une plate forme en hauteur ou se rattraper au bord d'une plate-forme après un saut négocié au millimètre, et s'accroupir. Après avoir obtenu une épée, il est également possible de combattre les gardes du vizir qui rodent dans les niveaux. Le prince peut alors frapper, contrer et se déplacer latéralement et, si ces quelques actions peuvent sembler limitées à l'heure de Soulcalibur 4, elles suffisent pourtant à créer des affrontements dynamiques et interessants.
En plus de figurer graphiquement parmis les plus réussies (avec la version Mac) malgré des couleurs un peu trop sombres, cette adaptation Snes est aussi l'une des plus jouables avec une utilisation ergonomique du joypad. Mais ce qui rend cette version vraiment remarquable, c'est la revue de ses niveaux : certains sont rallongés et de nouvelles sections totalement inédites font leur apparition, ce qui explique qu'on dispose de 2 heures au lieu d'une seule dans les autres versions pour accomplir sa quête. Bref, c'est un régal pour les fans. Et pour les autres aussi puisque ces ajouts bénéficient du même level-design ultra-efficace que les niveaux originaux, nous ammenant à actionner des interrupteurs pour ouvrir des portes, bondir au dernier moment depuis des plate-formes qui s'écroulent ou négocier avec doigté des passages entre des pics asserés. Le challenge est corsé, très corsé tant le héros est fragile et peut rapidement périr, mais rien n'est insurmontable et l'architecture des niveaux pousse le joueur à aller toujours plus loin dans son exploration. Notons que cette version propose en plus quelques niveaux d'entrainement, séparés de la quête principale et non soumis au temps limité, qui permettront à ceux qui découvrent le jeu de se faire la main.
Remarquable à l'époque et toujours interessant à jouer, Prince of Persia fait partie des classiques de la console.